Sensibiliser les enfants dans les camps de réfugiés et de déplacés au mariage d'enfants
- Child Marriage Free World
- 9 déc. 2024
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 11 févr.

Des organisations communautaires au Kenya, en République démocratique du Congo et au Cameroun travaillent avec des enfants déplacés par des conflits et des catastrophes climatiques pour sensibiliser au mariage des enfants.
Le mariage d’enfants est plus fréquent chez les filles qui vivent dans des zones touchées par la guerre et les conflits, ou dans des zones vulnérables aux effets des catastrophes climatiques. L’inégalité entre les sexes et la violence, y compris la violence sexuelle contre les filles, s’accentuent dans de telles situations, et le mariage d’enfants est considéré comme un moyen de protéger les filles contre la violence physique et sexuelle. Compte tenu de cette extrême vulnérabilité, il est urgent d’aider les enfants déplacés à comprendre leurs droits et à accéder à la protection si nous voulons mettre fin au mariage d’enfants pour tous les enfants.

Au Kenya, l’organisation communautaire humAhive a organisé deux événements dans le camp de réfugiés de Kakuma pour lutter contre le mariage d'enfants, en soutenant 97 filles âgées de 12 à 16 ans (image principale) . Les participants ont discuté des défis auxquels sont confrontées les jeunes filles, notamment les obstacles à l’éducation, et ont exploré des stratégies pour les aider à poursuivre leurs études. Le taux national de mariage d’enfants au Kenya est de 13 %, ce qui est inférieur à la moyenne mondiale et bien inférieur à celui de nombreux autres pays d’Afrique subsaharienne. Le Kenya dispose également de lois solides pour lutter contre le mariage d’enfants : l’âge légal du mariage est de 18 ans sans exception, et le mariage d’enfants est classé comme une forme d’exploitation dans la loi sur la lutte contre la traite des personnes. Cependant, le tableau national cache la réalité des filles des ménages les plus pauvres et des communautés marginalisées : dans certaines communautés, plus de 50 % des filles sont mariées alors qu’elles sont encore enfants.

En République démocratique du Congo, l’ONG AGAPAO-VISION a organisé un atelier de sensibilisation sur la lutte contre le mariage des enfants dans les camps de déplacés de Goma et de Nyiragongo, pour 40 jeunes. La RDC dispose également de lois fortes contre le mariage des enfants : l’âge légal du mariage est de 18 ans sans exception, et participer ou assister à un mariage d’enfants est criminalisé. Pourtant, 29 % des jeunes femmes en RDC ont été mariées alors qu’elles étaient encore enfants. La RDC est en proie à la violence et aux conflits depuis des décennies, avec plus de 6 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays et 520 000 réfugiés des pays voisins. Cette instabilité de longue date a entraîné des taux élevés d’abandon scolaire et une augmentation des violences contre les femmes et les filles, notamment le mariage d'enfants.

Au Cameroun, notre partenaire de campagne Survivors' Network Cameroun travaille principalement avec des femmes et des filles qui ont subi des violences basées sur le genre suite à un déplacement forcé. Survivors' Network Cameroun est désormais basé à Bertoua, une ville qui abrite de nombreux réfugiés et qui est située à proximité de certains camps de réfugiés du Cameroun. Pour en savoir plus sur leurs activités à Bertoua pendant la Semaine mondiale des Engagements, cliquez ici.
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